Le Musée départemental des peintres de Barbizon
Il est difficile de préciser avec exactitude la date de création de l’auberge. Avant 1820, les seules auberges de la région se trouvaient à Chailly. Alfred Sensier, ami de Théodore Rousseau et historien de Barbizon, donne la date de 1824.
C’est à cette époque que les Ganne accueillent les frères Ledieu, Brascassat, Corot, Rousseau, Diaz, Nanteuil, etc… Cette grande maison est l’actuel musée de l’Ecole de Barbizon.
La chance a voulu que le journal «L’Illustration» publie en 1853 un reportage complet, illustré de gravures, montrant les trésors picturaux recelés par la mode auberge, parvenus pour une bonne partie miraculeusement jusqu’à nous.
La très sérieuse Revue des Arts publie en 1854 une visite guidée des trois salles du rez-de-chaussée et en détaille le décor.
Ces documents ont permis une évocation des salles de l’auberge dans sa plus brillante période. Les meubles et panneaux peints, la disposition des pièces livrent une très bonne restitution de l’auberge des peintres.
A l’étage, la restauration entreprise en 1990 a permis de faire réapparaître des éléments de décors peints ou dessinés par les artistes lors de leur séjour dans ces chambres.
Trois pièces d’exposition montrent des oeuvres de l’école de Barbizon avec leurs thèmes paysagistes et animaliers.
Un audio-visuel très attrayant permet de revivre l’épopée des peintres de l’école de Barbizon. Délaissant les ateliers et l’académisme parisien, les « peints à Ganne » se retrouvent dans l’Auberge de Barbizon pour peindre « sur le motif » et pour des fêtes très bohèmes…