Optimisation de l’arrosage en serre
Gérard Bourges partage son expertise sur l'irrigation des plantations en serre.
Avec l'augmentation des températures, l'humidité du sol diminue rapidement, impactant directement la productivité des cultures.
Il est essentiel d'optimiser l'arrosage pour prévenir le dessèchement sans pour autant gaspiller de l'eau.
Choix des sources d'eau
L'approvisionnement en eau est un sujet à ne pas prendre à la légère, surtout dans le cadre de l'irrigation des cultures sous serre.
Il existe plusieurs options, chacune avec ses avantages et inconvénients.
L'utilisation de l'eau de pluie récupérée est une méthode écologique et économique.
Cependant, elle peut ne pas être suffisante pour couvrir les besoins durant toute la saison de culture.
L'eau puisée directement d'un puits représente une autre alternative.
Son principal inconvénient réside dans sa température, souvent plus froide, pouvant induire un choc thermique nuisible aux plantes.
En dernier lieu, l'eau du réseau municipal est une source fiable.
Mais son coût peut s'avérer élevé, ce qui nécessite une utilisation judicieuse pour éviter le gaspillage.
Stratégies de paillage pour une irrigation optimale
Le paillage est une méthode efficace pour réduire la fréquence des arrosages.
Cette technique est désormais largement adoptée par les jardiniers soucieux de l'efficacité de leur irrigation.
Gérard Bourges privilégie l'utilisation de deux types de paillis pour contrôler l'évaporation de l'eau.
Le premier est du BRF (Bois Raméal Fragmenté) déjà utilisé, destiné à garder les allées propres en limitant la croissance des mauvaises herbes.
Le second est du BRF plus récent, déployé en couches épaisses, de plusieurs centimètres, pour maximiser son efficacité.
Les matériaux pour le paillage sont variés et peuvent inclure la coque de cacao, la paille de lin ou encore la paille de chanvre.
L'avantage notable du BRF réside dans sa composition : une matière organique vivante qui nourrit le sol.
Utilisation du paillis contre la déshydratation des cultures
Après avoir posé le paillis, il suffit d'arroser le sol de manière occasionnelle.
Cela permet de compenser l'eau absorbée par les plantations.
Grâce au paillis, l'eau apportée profite intégralement aux cultures, car il empêche l'évaporation de l'eau.
Ainsi, l'eau reste retenue dans le sol, fournissant aux plantes une réserve d'eau suffisante pour 10 à 15 jours, en fonction de la température ambiante.
Il est également possible de réguler la température en ajustant les ouvertures et la ventilation de la serre.
Sans paillis, le sol exposé nécessiterait des arrosages quotidiens.
Ceci, afin d'assurer le développement des plantes sans les soumettre au stress hydrique.
Protéger les plantes des écarts thermiques
L'été, avec l'augmentation des températures, le sol se réchauffe rapidement.
Si on arrose les plantes avec de l'eau fraîche, elles peuvent subir un choc thermique.
Pour éviter de stresser les cultures avec ces différences de température, il y a deux méthodes à privilégier :
- Utiliser de l'eau à température ambiante ;
- Mettre en place un paillis épais sur le sol.
Le paillage joue un rôle crucial en maintenant la fraîcheur du sol.
Conseils d'experts pour la culture sous serre
Olivier Amourelle, de chez Natural, partage son savoir-faire sur la sélection d'une serre et les astuces pour y réussir la culture des légumes.
Gérard Bourges, quant à lui, nous livre ses techniques pour effectuer des semis et appliquer le paillage de manière efficace sous serre.
Il propose également des idées de plantations adaptées à la période post-estivale.
Enfin, pour les amateurs de tomates, Gérard Bourges dévoile ses conseils pour planter des plants de tomates au printemps, sous abri.
Chacun de ces experts contribue à éclairer les jardiniers sur les meilleures pratiques pour optimiser la culture sous serre, un environnement contrôlé qui présente des avantages uniques pour le développement des plantes.
Sélection des plantes pour le paillage
Le paillage se prête à une large variété de végétaux, bien que l'épaisseur requise puisse varier.
Pour les plantes de grande taille, un paillis d'une épaisseur de 3 à 5 cm est idéal.
Cependant, pour les semis récents, il est recommandé de maintenir le paillis à une distance d'environ dix centimètres.
Une fois les jeunes pousses bien établies et visibles au-dessus du sol, le paillis peut être progressivement déplacé plus près.
Cette méthode assure une protection efficace tout en favorisant une croissance saine.
Père de deux enfants et marié, Adrien cultive sa passion pour le jardinage depuis plus de 20 ans, un savoir transmis de génération en génération dans sa famille. Ancien membre de l’Association des Journalistes du Jardin et de l’Horticulture (AJJH), il partage aujourd’hui son expertise et son amour pour les plantes à travers des conseils pratiques et inspirants.