Le bouturage se fait-il en laboratoire ?
Dominique MENARD dirige le département dédié à la multiplication des végétaux chez les pépinières André BRIANT.
Il nous dévoile les coulisses du bouturage en laboratoire.
Ce processus, réalisé dans un environnement contrôlé, est essentiel pour garantir la qualité et la vitalité des plantes.
Il souligne l'importance de cette technique pour assurer une reproduction fidèle et saine des espèces végétales.
Transition vers la nouvelle étape
Après avoir quitté le cadre stérile du laboratoire, les jeunes pousses doivent s'acclimater à un nouvel environnement.
Cette étape s'appelle le repotage, un moment délicat mais essentiel pour leur développement futur.
Préparation des plantules
Les jeunes pousses, fraîchement sorties du laboratoire, possèdent déjà un système racinaire développé.
Parfois, il est nécessaire de réduire ce système racinaire avant de les transférer, facilitant ainsi leur insertion dans un nouveau milieu.
Cette taille des racines ne nuit pas à la plante, tant qu'elle a été programmée pour se régénérer.
Les racines qui comptent vraiment sont celles qui pousseront après que la plante soit installée dans son nouveau chez-soi.
Le secret d'un repotage réussi
Pour assurer le succès de cette opération, chaque plantule doit être parfaitement alignée au centre de son nouvel espace.
Il est primordial qu'elle soit en contact direct avec le substrat, sans aucune poche d'air.
Le substrat de prédilection est composé de tourbe, souvent préparée sous forme de motte pour maintenir sa cohésion.
Bien que le substrat en motte soit privilégié ici, il est tout à fait possible d'utiliser de la tourbe traditionnelle disponible en jardinerie.
Cette dernière peut être placée dans des plateaux de semis ou des plaques alvéolées, selon les besoins.
Chaque étape de ce processus est pensée pour assurer la vitalité et la qualité des plantes, conformément aux objectifs établis par Dominique MENARD et son équipe.
L'étape d'acclimatation
Après avoir quitté l'atmosphère contrôlée du laboratoire, les jeunes pousses entament un processus d'adaptation essentiel.
Cette phase sert à familiariser progressivement les végétaux avec un environnement de culture plus traditionnel.
Ils sont transférés sous des serres où ils continueront leur croissance dans un substrat principalement composé de tourbe.
Ce passage est déterminant pour les préparer aux conditions qu’ils rencontreront dans leur milieu de vie définitif.
Les secrets du bouturage en laboratoire
Le bouturage est une technique fascinante qui permet de créer de nouvelles plantes à partir de fragments de celles existantes.
Les guides spécialisés et les sites web dédiés au jardinage soulignent souvent l'importance d'utiliser une hormone de bouturage pour favoriser la multiplication végétale.
Une méthode hivernale peu connue : le bouturage de racines
Bien que simple, le bouturage de racines est une pratique peu explorée pendant la saison froide.
Explorons ensemble comment s'y prendre.
Gilles COLINET, expert à la pépinière Jean HUCHET, nous dévoile ses techniques préférées pour réussir le bouturage.
L'art du bouturage
Après que la plante a réussi son processus d'acclimatation, démontré par la reprise de sa croissance et la production de nouvelles feuilles, une nouvelle étape commence.
On procède alors à la coupe de l'extrémité de la plante, qui servira à créer une bouture.
Cette dernière est ensuite placée délicatement dans une petite motte composée principalement de tourbe.
La bouture nécessite environ 15 jours pour commencer à développer de nouvelles racines.
Au bout de 20 jours, elle est considérée comme pleinement acclimatée.
À ce stade, la plante est prête soit pour la vente directe, soit pour être repiquée dans un godet plus grand, destiné à l'enrichissement de la pépinière.
Ce processus méticuleux garantit la vitalité et la qualité des plantes, en assurant une transition douce vers leur nouvelle phase de croissance.
Père de deux enfants et marié, Adrien cultive sa passion pour le jardinage depuis plus de 20 ans, un savoir transmis de génération en génération dans sa famille. Ancien membre de l’Association des Journalistes du Jardin et de l’Horticulture (AJJH), il partage aujourd’hui son expertise et son amour pour les plantes à travers des conseils pratiques et inspirants.