La technique des baissières, c’est quoi ?
La permaculture met à profit le relief du terrain pour optimiser la capture et l'utilisation des ressources naturelles en eau.
Parmi les techniques employées, les baissières, également connues sous le nom de 'swale', se distinguent.
Elles permettent de redistribuer l'eau de manière efficace, assurant ainsi une hydratation optimale des cultures.
Explorer cette méthode offre une perspective enrichissante sur la gestion durable de l'eau au sein des écosystèmes cultivés.
Comprendre les baissières
Une baissière est une structure conçue spécifiquement pour gérer l'eau de façon ingénieuse sur un terrain.
Elle consiste en un fossé qui capture l'eau de pluie pour ensuite la diriger vers une butte de culture adjacente.
Ce dispositif ingénieux permet de maximiser l'utilisation des ressources en eau naturelles, en évitant les inondations des zones basses et en acheminant l'eau là où elle est nécessaire.
L'eau est ainsi amenée vers les buttes de culture où elle s'infiltre lentement, favorisant une hydratation profonde et durable des cultures.
Pour parer à toute éventualité de surabondance d'eau, les baissières peuvent être équipées de fossés de délestage.
Ces derniers permettent de rediriger l'excès d'eau vers des systèmes de récupération tels que des cuves enterrées, des impluviums traditionnels ou même des mares, qu'elles soient existantes ou nouvellement créées.
Cette méthode illustre parfaitement l'approche de la permaculture dans la gestion écologique et judicieuse de l'eau, en harmonie avec les cycles naturels.
Avantages et mise en œuvre des baissières
Les baissières se révèlent particulièrement efficaces sur les terrains inclinés où l'eau a tendance à s'écouler rapidement sans bénéficier aux cultures.
Elles sont également un atout sur les sols argileux, naturellement imperméables, en prévenant l'asphyxie des racines.
La construction de baissières perpendiculairement à la pente est une stratégie astucieuse.
Elle empêche le lessivage des nutriments et limite l'érosion, tout en captant l'eau de ruissellement au bénéfice direct des plantes situées en aval.
Autour des baissières, le sol s'enrichit et sa structure s'améliore grâce à la matière organique apportée par l'eau ou produite par les micro-organismes.
Le résultat ? Une terre de qualité supérieure, riche en humus fertile.
Les cultures bénéficient d'une irrigation optimale : elles ne sont jamais noyées lors des averses, tout en conservant une humidité résiduelle précieuse durant les périodes sèches.
Une fois en place, ce système d'irrigation demande peu d'entretien et reste efficace sur le long terme.
Il s'avère idéal pour irriguer un large éventail de zones cultivées, qu'il s'agisse d'un verger, d'un potager ou même d'un jardin ornemental.
Les secrets des baissières
Au coeur de chaque pisciculture, le local technique joue un rôle primordial.
Il abrite tous les dispositifs essentiels pour maintenir l'eau en parfait état.
Divers facteurs doivent être pris en compte pour assurer son efficacité.
La méthode des "trois soeurs", héritée des pratiques agricoles autochtones d'Amérique, repose sur l'association de plantes complémentaires.
Ces dernières sont cultivées conjointement sur un même espace, optimisant ainsi leur croissance et leur résilience.
Dominique MENARD, expert des pépinières André BRIANT, nous dévoile les dessous de la culture in vitro.
Cette technique de pointe se déroule en laboratoire et promet des végétaux d'une qualité exceptionnelle.
L'olla, une méthode d'irrigation millénaire, se révèle être une solution à la fois écologique et économique.
Elle permet d'hydrater les plantes directement au niveau des racines, garantissant ainsi une distribution d'eau optimale.
Ses avantages sont nombreux, faisant d'elle une technique privilégiée pour les amateurs de jardinage soucieux de l'environnement.
Mise en place de baissières efficaces sur votre propriété
Pour aménager des baissières sur votre propriété, une préparation minutieuse est essentielle.
La première étape consiste à étudier une carte topographique de votre terrain afin de comprendre le relief et l'orientation des courbes de niveau.
Sur le site même, vous aurez besoin d'un outil de mesure précis tel qu'un niveau laser ou un niveau à eau.
Pour ceux qui préfèrent les méthodes traditionnelles, un niveau de maçon fait maison, composé d'une base triangulaire avec une corde et un poids, sera tout aussi efficace et permettra d'assurer l'horizontalité de votre fossé.
La prochaine étape comprend le placement de repères le long de la trajectoire définie par le niveau.
Il est alors temps de passer à l'action : creusez le fossé en veillant à ce qu'il soit suffisamment large et profond.
Cela empêchera le fossé de déborder et la butte de s'éroder sous l'effet des précipitations importantes.
La terre retirée du fossé servira à former la butte du côté de la pente.
L'étape finale repose sur la patience : laissez le temps au fossé de se naturaliser et commencez à planter sur la butte.
Les racines des plantes se développeront, stabilisant ainsi la structure.
Ce processus illustre l'harmonie entre gestion de l'eau et agriculture durable, en mettant en œuvre des pratiques qui respectent les cycles naturels et renforcent la biodiversité du sol.
Père de deux enfants et marié, Adrien cultive sa passion pour le jardinage depuis plus de 20 ans, un savoir transmis de génération en génération dans sa famille. Ancien membre de l’Association des Journalistes du Jardin et de l’Horticulture (AJJH), il partage aujourd’hui son expertise et son amour pour les plantes à travers des conseils pratiques et inspirants.