Faut-il retirer mousses et lichens des arbres ?

Au cœur des forêts, la présence de mousses et lichens sur les arbres et les vieux murs de pierres sèches s'inscrit dans le paysage, apportant une touche de sérénité.

Ces éléments naturels, loin de déranger, enrichissent l'atmosphère paisible des lieux.

Par contre, leur apparition dans les jardins suscite souvent interrogations et étonnement.

Leur présence soulève de nombreuses questions parmi les jardiniers.

Un univers à part : Mousses et Lichens

Les mousses et les lichens représentent bien plus qu'une simple touche de verdure dans nos forêts et jardins.

Ils incarnent des êtres vivants autonomes, capables de s'épanouir loin de la terre nourricière, sur le dos d'autres végétaux ou même des pierres, défiant les lois de la gravité.

Les mousses, appartenant au groupe des Bryophytes, se distinguent par leur absence de système vasculaire.

Quant aux lichens, ils ne se classent pas parmi les plantes mais résultent d'une union symbiotique entre des champignons et des algues, un phénomène connu sous le nom de lichénification.

Les préférences d'habitat de ces organismes sont aussi variées que surprenantes.

Les mousses privilégient les environnements humides et à l'ombre, tandis que les lichens s'adaptent à une multitude de conditions, y compris les plus rudes comme la sécheresse, le froid extrême ou encore les vents forts.

Les sentinelles de l'environnement : Mousses et Lichens

Les mousses et les lichens agissent comme de véritables indicateurs de la qualité de l'air.

Ces organismes ne prospèrent que dans des milieux préservés de la pollution.

Ainsi, leur présence dans un jardin est un signe positif, témoignant d'un environnement sain.

Les lichens, en particulier, sont très sensibles au dioxyde de soufre, un polluant courant de l'air.

Les mousses, pour leur part, montrent une grande aversion pour le cuivre, un élément toxique pour elles.

La déduction est donc simple : si ces organismes élisent domicile dans votre jardin, c'est que celui-ci bénéficie d'un air de bonne qualité.

Amis ou ennemis des arbres ?

La vision de mousses vertes et de lichens argentés qui se frayent un chemin dans nos jardins peut être source de poésie pour certains, tandis que d'autres y voient une raison de les éliminer, souvent par méconnaissance de ces organismes.
Il est essentiel de comprendre que mousses et lichens ne sont pas néfastes pour les arbres.
Ils ne s'attaquent pas à leur sève ni ne freinent leur croissance.

Les défenseurs de la nature et de la richesse des écosystèmes valorisent la présence de ces organismes car ils forment un véritable havre de biodiversité.
Ils offrent un abri à une micro-faune diversifiée, très prisée par de nombreux petits habitants des jardins, y compris les alliés du jardinier et les oiseaux.
Certes, sous leur couvert, on peut parfois découvrir des maladies de l'écorce, dont ils ne sont absolument pas coupables, ou encore des larves de parasites et des spores de champignons qui trouvent refuge pour l'hiver.
Cependant, les avantages apportés par les mousses et lichens, notamment en termes de biodiversité et de filtration du CO2, surpassent largement ces inconvénients.

La gestion des mousses et lichens : une question de perspective

Nichés dans les crevasses des troncs d'arbres anciens, les mousses et lichens confèrent aux arbres un aspect unique et chargé d'histoire.

Dans les jardins, cependant, leur présence peut parfois entrer en conflit avec l'esthétique recherchée, notamment pour les arbres sélectionnés pour leur écorce décorative.

Au sein du verger, ils peuvent également gêner le jardinier dans son observation et soin des arbres.

Si l'on choisit de les retirer, il est préférable d'adopter une approche douce.

Utiliser une brosse en paille de riz ou en fibre de coco est conseillé car une brosse métallique pourrait endommager gravement l'écorce.

Cela représenterait un risque bien plus grand que de laisser ces organismes inoffensifs prospérer.

Doit-on retirer mousses et lichens des arbres ?

Des arbres avec des imperfections visibles telles que des cavités ou des trous peuvent susciter des interrogations.
Est-ce un motif de préoccupation ?

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