Le marcottage aérien, comment ça marche ?
Le marcottage aérien se distingue comme une technique de multiplication exceptionnellement fidèle à la plante originale.
Cette méthode s'effectue sur une branche lignifiée.
Explorons les étapes pour y parvenir…
L'essence du marcottage aérien
Le marcottage aérien représente une méthode de reproduction végétale réalisée directement sur les branches aériennes d'une plante.
Il s'agit d'une pratique privilégiée pour multiplier des espèces d'intérieur comme le caoutchouc, ainsi que celles réputées difficiles à bouturer, telles que la glycine, l'érable, le pommier, le lilas, l'hibiscus ou le viburnum.
Les passionnés de bonsaï peuvent également trouver dans cette technique un moyen efficace d'obtenir rapidement une branche parfaitement enracinée, contrairement aux méthodes traditionnelles de semis.
Cette technique repose sur l'incision d'une tige sur laquelle on applique un substrat de culture humide.
L'objectif est d'encourager le développement de nouvelles racines directement sur la branche.
Une fois les racines suffisamment développées, la marcotte est séparée de la plante mère pour commencer sa croissance de manière autonome.
Matériel nécessaire pour le marcottage aérien
Avant de vous lancer dans l'aventure du marcottage aérien, assurez-vous de rassembler tout le matériel nécessaire.
Vous aurez besoin d'un couteau bien affûté ou d'un greffoir pour réaliser des incisions précises.
Il vous faudra également un sac en plastique transparent, de préférence un sac de congélation, dont vous aurez découpé préalablement le haut et le bas.
Un mélange de sphaigne et de terreau servira de substrat idéal pour favoriser la croissance des nouvelles racines.
Pour maintenir le tout en place, munissez-vous de ruban adhésif résistant.
Enfin, une feuille de papier aluminium peut s'avérer utile pour protéger votre marcotte des excès de lumière et conserver l'humidité.
Étapes clés du marcottage aérien
Commencez par identifier une branche robuste et sans feuilles, facilement accessible.
Prenez ensuite un greffoir, assurez-vous qu'il soit bien désinfecté.
Effectuez une première incision horizontale sur l'écorce de la tige, idéalement en dessous d'un bourgeon.
Faites tourner délicatement la lame autour de la branche pour créer un anneau, veillant à ne couper que l'écorce.
Répétez l'opération 3 cm plus bas, en parallèle à la première.
Reliez les deux anneaux avec une coupe verticale.
Cette technique facilite le retrait de l'anneau d'écorce.
L'application d'hormones de bouturage ou d'eau de saule sur la zone exposée est optionnelle, mais peut encourager la croissance des racines.
Préparation du substrat
Ouvrez un sac en plastique transparent en deux et fixez-le fermement autour de la tige, juste en dessous de l'endroit coupé.
Enroulez-le pour former un manchon autour de la section préparée.
Remplissez ce manchon avec un mélange de sphaigne et de terreau préalablement humidifié, en veillant à bien entourer la zone incisée.
Fermez la partie supérieure du sac avec du ruban adhésif pour maintenir le substrat en place.
Si la plante est exposée au soleil, pensez à couvrir l'ensemble avec une feuille de papier aluminium.
Cela contribue à protéger la marcotte des excès de lumière et à maintenir l'humidité nécessaire à la formation des nouvelles racines.
Suivi et transplantation
Après avoir préparé votre marcotte, la patience est de mise.
Tous les 15 jours, vérifiez l'humidité du substrat en touchant le sac plastique.
Si nécessaire, utilisez une seringue pour ajouter de l'eau, en perçant délicatement le haut du sac.
L'attente peut durer plusieurs mois, mais une fois que les racines auront bien pris forme, l'étape suivante peut commencer.
Séparez délicatement la marcotte de la plante d'origine en coupant la tige juste en dessous des nouvelles racines.
Il est maintenant temps de donner à votre marcotte son propre espace.
Plantez-la dans un pot individuel, lui offrant ainsi un nouveau départ.
Multiplication ludique : le marcottage aérien
Le marcottage aérien se révèle être une méthode fascinante pour multiplier avec succès des agrumes comme le citronnier ou l'oranger.
Cette pratique promet une croissance vigoureuse de la plante, bien au-delà de ce que permettent d'autres techniques.
Destiné spécialement aux plantes difficilement multipliables par bouturage, comme les plantes grimpantes ou certains arbustes, le marcottage offre une solution efficace.
Il s'agit d'une stratégie privilégiée pour préserver les caractéristiques de la plante mère.
Au fil des saisons, du printemps à l'automne, les insectes comme les Demoiselles animent les points d'eau, se livrant à des ballets aériens entre les végétaux aquatiques.
Ces créatures, habiles chasseuses, capturent leurs proies en vol grâce à une manœuvrabilité remarquable.
La multiplication végétative, un phénomène naturel ancestral, permet une reproduction fidèle de la plante mère.
L'homme s'en est inspiré pour développer des techniques telles que le marcottage, enrichissant ainsi les méthodes de propagation des végétaux.
En février, l'expérimentation de marcottes aériennes sur divers arbres (comme les pommiers, pruniers, et figuiers) soulève des questions sur leur efficacité.
La réussite dépend de nombreux facteurs, mais l'espoir de voir cette technique fonctionner reste présent.
Concernant la production fruitière post-marcottage, le délai avant la première récolte varie selon l'espèce.
Pour les agrumes, tels que l'oranger et le citronnier, un délai de 2 à 3 mois est nécessaire pour développer un système racinaire robuste, prêt pour la transplantation.
Les arbres fruitiers affichent des réactions variées au marcottage, mais cette technique s'applique à une large gamme d'espèces.
Il est judicieux de multiplier les tentatives, certaines marcottes s'enracinant plus facilement que d'autres, avec un délai moyen de trois mois pour voir les résultats.
La période idéale pour le marcottage suscite des interrogations.
Bien que mars et avril soient souvent cités, et qu'une attente de six mois soit généralement recommandée, l'essentiel est de procéder avant la floraison pour maximiser les chances de succès.
Père de deux enfants et marié, Adrien cultive sa passion pour le jardinage depuis plus de 20 ans, un savoir transmis de génération en génération dans sa famille. Ancien membre de l’Association des Journalistes du Jardin et de l’Horticulture (AJJH), il partage aujourd’hui son expertise et son amour pour les plantes à travers des conseils pratiques et inspirants.