Vers d’automne: poésie saisonnière

Vers d'automne: poésie saisonnière
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L'automne a toujours été une source d'inspiration pour les poètes à travers les âges.
Voici une sélection restreinte qui célèbre cette saison colorée.

Quand l'aube perd son éclat

L'aube se fait moins lumineuse, l'air se rafraîchit, le ciel perd de sa pureté ;
La brume du soir voile les étoiles dans le firmament.
Les jours s'allongent, les mois enchantés touchent à leur fin.
Hélas ! Les arbres commencent déjà à revêtir leur parure dorée.
Que le temps file avec hâte !
Nos yeux, émerveillés par l'été, semblent n'avoir contemplé les feuilles verdoyantes qu'un instant.
Pour ceux qui, comme moi, vivent fenêtres grandes ouvertes,
L'automne apporte sa mélancolie, avec son vent frais et son brouillard enveloppant,
Et le départ de l'été ressemble au déchirement de quitter un ami.
"Adieu", murmure cette voix intérieure empreinte de tristesse,
"Adieu, ciel azuré, caressé par une brise légère !
Joies de l'air pur, frémissements d'ailes dans les bois,
Balades au creux des vallées, échos lointains,
Fleurs, doux bonheur des âmes sereines,
Adieu, lumière dorée ! Matins ensoleillés ! Chants ! Rosées matinales !
Puis, en un souffle, on confie : "Ô jours bénis et tendres !
Hélas ! Lorsque vous reviendrez, serai-je encore là pour vous accueillir ?"
Victor Hugo capture l'essence même du changement de saison, tissant un lien entre la beauté éphémère de l'automne et la nostalgie de l'été qui s'éloigne.

L'automne dans les vers

Au milieu des brumes, avance un paysan courbé
Et son bœuf, progressant lentement dans le voile automnal
Qui dissimule les villages misérables et timides
Et, s'éloignant, le paysan entonne
Une mélodie parlant d'amour et de trahison
Évoquant une alliance et un cœur fracturé
Oh ! L'automne, l'automne a emporté l'été
Dans les brumes s'évanouissent deux ombres pâles
Guillaume Apollinaire

Inspirations poétiques des saisons

Le colchique d'automne, fleur native principalement de l'est de la France, évoque la délicatesse avec ses pétales semblables à ceux du crocus, bien qu'appartenant à une famille différente.
La beauté de la fleur de Colchicum autumnale nous rappelle combien la nature sait se montrer généreuse en cette saison.

Les poètes ont toujours trouvé dans les saisons une muse inépuisable.
Voici une sélection restreinte de poèmes célébrant le renouveau du printemps.

L'hiver, avec son manteau blanc et ses nuits silencieuses, a aussi inspiré de nombreux vers.
Découvrez quelques poèmes qui rendent hommage à cette saison de contemplation.

Le crocus jaune d'automne, ou Sternbergia lutea, offre une floraison automnale éclatante, semblable à celle d'un crocus.
Facile à cultiver, cette plante illumine les jardins d'une note de couleur bienvenue à cette période de l'année.

Effets sur les sens

La vue de ces fleurs automnales peut parfois être éblouissante, tant leur beauté est intense.
Pourtant, elles apportent un réconfort moral indéniable, soulignant la capacité de la nature à émerveiller et à apaiser.

Échos d'automne

Au cœur de l'automne, le pré se révèle toxique mais séduisant.
Les bovins qui y paissent s'intoxiquent lentement.
Dans ce décor, le colchique, aux teintes de lilas et de cernes sous les yeux,
Éclot, semblable à la profondeur de ton regard.
Tes yeux, violacés comme les contours de cette fleur et de cette saison,
Font que mon existence se teinte lentement de poison, à leur image.
L'arrivée bruyante des écoliers, habillés de tabliers, jouant de l'harmonica,
Ils récoltent les colchiques, telles des générations de femmes,
Reflets de tes paupières battantes, au rythme fou du vent.
Le berger, dans un murmure, chante,
Tandis que, dans un mouvement lent et plaintif, les vaches quittent,
À jamais, ce pré malheureusement fané par l'automne.
Guillaume Apollinaire

Dans ce poème, Apollinaire capture l'essence d'un automne à la fois beau et mélancolique.
La toxicité du pré et la beauté des colchiques s'entremêlent dans une danse de vie et de mort,
Réfléchissant la complexité des émotions que cette saison peut évoquer.
Les enfants et les vaches, figures de l'innocence et de la routine, se confrontent à la dure réalité de la nature,
Tandis que le berger, figure solitaire, trouve du réconfort dans sa mélodie,
Soulignant ainsi le cycle perpétuel de la vie face aux changements inévitables.

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